1960 – 1980

Jacques Vimard au jardin de Cézanne
« Dans ce concert hétéroclite, Vimard a décidé de rester peintre, c’est-à-dire de prolonger à sa maniere et jusqu’à autres incandescences une technique de révélation poétique aussi vieille que l’homme.
Entre l’échappée trop belle de la non-figuration et les scléroses du réalisme, Vimard se taille avec vigueur un chemin différent. »
Le Figaro 30 nov 1970 Michel Daubert

Les visages de Vimard
« À trente-quatre ans, Jacques Vimard fait une entrée hallucinatoire en peinture par une série de portraits – autoportraits en réalité– dont on ne peut sortir indemne… Nos peintres tragiques sont rares. Jacques Vimard l’est avec une émouvante et terrible intériorité. »
Alain Bosquet in Arts 1976

Et si la peinture disait toujours le sexe ?
« Voici un peintre. La chose est suffisamment rare pour être remarqué. Jacques Vimard a trentre trois ans mais déjà la maturité qui lui permet de s’être trouvé un chemin à nul autre pareil.
… C’est un peintre de l’expérience intérieure, physique plus que du regard, et c’est l’intérieur des choses qui le requiert, non leurs formes. »
Et si la peinture disait toujours le sexe ? Quelle pratique érotique est la peinture et quels déguisements elle sait donner au désir, quelle façon elle a aussi de prendre son plaisir, c’est ce dont témoigne avec un culot monstre la peinture de Jacques Vimard. »
Le Quotidien de Paris Gilles Plazy 1976

Jacques Vimard le peintre du désordre et du silence
« Le mot sexe, peut faire peur, Vimard le sait et ne se veut pas provocateur il répond : »le sexe c’est à la fois la tête, la terre, sa boue, la pliure, le battement, la vie sans cesse renouvelée. Puis il ajoute : je suis peintre du désordre et du silence. Je ne fais aucune référence à l’image. Je me moque du dessus et du dessous. L’entrée ne m’intéresse pas plus que la sortie. »
…En fait, si Vimard se dit peintre de désordre et de silence c’est avant tout par humilité devant les palpitations du monde. »
Daniel Fleury Havre Libre 1978 Florence Vercier Paris Normandie 1978

Une toile vivante comme un épiderme
« De nos jours où l’art se déshumanise (ou s’intellectualise) souvent, une telle peinture généreuse et libre, fait du bien. Vimard tient à se situer hors de toute époque. L’art doit aller au-delà de la mode. Il faut donc le considérer comme prenant place dans la lignée des grands lyriques qui ont dans la matiere colorée interrogée de tout temps, la nature pour aller toujours pres de ce noyau d’inconnu autour duquel gravite la vie. »
R. Dérouville La Derniere Heure Lyonnaise 1979

À saint-Jean : Nuagisme charnel de Vimard
« Vimard désire vaincre l’inertie pesante de la Chair, matiere vivante où il puise son inspiration lyrique. « Deux immenses toiles roses, somptueuses dans les plis et replis desquelles l’œil se promene, se perd. Un espace qui pourrait être cosmique, des mamelons et des profondeurs qui pourraient être montagnes et cavernes, qui pourraient être aussi seins et sexes, qui sont tous cela à la fois et d’autres choses encore :
« Je voulais faire des paysages, explique Jacques Vimard, et en Ardeche il y a une montagne qui, vers cinq heures, quand l’ombre vient, prend une forme molle, un peu comme un sexe. Parallelement j’ai fait des natures mortes, des citrons et le bout du citron, c’était un peu comme le téton d’un sein. » … « La peinture devient une partie de moi-même. »
« E. Gerome Le Progres 1979

Vimard le Tourbillon rose des alcôves
Vimard nous entraîne dans le tourbillon rose de ses obsessions, rose et chaud comme une alcôve. Le regard se perd dans les plis, se love dans les creux ombreux, glisse sur les volumes pleins des lobes et des mamelons. Les chairs sont nacrées, violacées, enflammées du plaisir d’être chairs. Vimard lance une invitation au voyage à travers un paysage charnel. »